Les 10 principales herbes médicinales ayurvédiques et leurs bienfaits pour la santé
La médecine ayurvédique est une pratique ancestrale populaire en Asie et en Inde. Considérée comme datant de plus de 3 000 ans, la médecine ayurvédique repose sur une connaissance approfondie des chakras, les centres énergétiques du corps. Le principe de la médecine ayurvédique veut que la santé absolue ne soit possible que lorsque l’esprit, le corps et l’âme sont en harmonie. Elle repose sur des approches naturelles et globales de la santé et du bien-être, en conciliant alimentation et exercice physique avec le recours aux herbes médicinales.
Les herbes médicinales suivantes sont couramment utilisées en médecine ayurvédique.
L’ashwagandha, la fatigue et le stress
L'ashwagandha est une herbe médicinale adaptogène qui semble efficace pour gérer la fatigue chronique, entre autres. Originaire d’Asie, en particulier d’Inde et de certaines régions de Chine, l’ashwagandha est couramment utilisée en médecine ayurvédique depuis des milliers d’années.
Voici quelques-uns des bienfaits étudiés de l’ashwagandha :
- Anxiété et stress : une étude1 de 2014 a montré une amélioration des symptômes d’anxiété et de stress après avoir consommé cette plante.
- Énergie et endurance : des études sur des animaux2 ont également montré que l’ashwagandha peut aider à améliorer le niveau d’énergie et l’endurance. Une étude3 de 2015 parue dans Ayu menée sur des athlètes a montré que l’ashwagandha peut aider à améliorer l’endurance et la qualité de vie.
- Fonction sexuelle : une étude4 réalisée en 2015 a conclu que l’ashwagandha peut améliorer la fonction sexuelle chez les femmes en bonne santé, et plus particulièrement augmenter leur libido.
Posologie suggérée : ashwagandha – 500 mg une ou deux fois par jour.
Melon amer, digestion et glycémie
Cette plante tropicale, également appelée courge amère, margose ou Momordica charantia, pousse généralement en Asie (où son fruit comestible est souvent consommé), en Afrique et dans les Caraïbes. Le melon amer est utilisé depuis l’Antiquité pour ses vertus bénéfiques pour la santé.
Voici quelques-uns des bienfaits étudiés du melon amer :
- Digestion : le melon amer est fréquemment utilisé dans la médecine ayurvédique pour apaiser les maux d’estomac.
- Glycémie : une étude réalisée en 2009 sur des animaux a montré que le melon amer pouvait aider à réduire l’insulinorésistance, qui touche fréquemment les personnes diabétiques. Plus récemment, une étude5 publiée en 2015 dans Nutrition Journal a révélé la capacité du fruit à réduire le taux de sucre dans le sang lorsqu’il est consommé à des doses de 2 000 et 4 000 mg par jour.
- Taux de cholestérol : des études6 montrent que ce fruit peut aider à réduire le taux de cholestérol.
Posologie suggérée : melon amer – comme indiqué sur l'étiquette.
Le boswellia (Boswellia serrata) et l’inflammation
Le boswellia est un complément à base de plantes ayurvédiques utilisé depuis des milliers d’années pour soulager les maladies chroniques.
Voici quelques-uns des bienfaits étudiés du boswellia :
- Inflammation : connu pour sa capacité à réduire les inflammations dans le corps, le boswellia était utilisé par les anciens guérisseurs pour traiter les inflammations intestinales, les colites ulcéreuses, l’asthme et les douleurs articulaires liées à l’arthrite.
- Asthme : une étude7 de 2015 a montré que le boswellia pouvait réduire l’inflammation dans les poumons des personnes asthmatiques. Il peut ainsi permettre de soulager les difficultés respiratoires couramment éprouvées par certains malades.
- Arthrite : un essai8 randomisé en double aveugle contrôlé par placebo réalisé en 2019 a montré que le boswellia peut réduire les inflammations chez les personnes souffrant d’arthrite, améliorer les déplacements et réduire la raideur et la douleur des articulations. En outre, une étude9 de 2018 a également établi que l’association du curcuma et du boswellia était encore plus efficace pour atténuer la douleur arthritique, car cela offre un effet synergique.
Posologie suggérée : boswellia – comme indiqué sur l’étiquette.
L’hysope d’eau et la fonction cognitive
Traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour ses bienfaits sur la mémoire, l’hysope d’eau (Bacopa monnieri), en sanscrit « brāhmī », a gagné en popularité en dehors de l’Inde au cours des dix dernières années, grâce notamment aux études qui démontrent son efficacité.
Voici quelques-uns des bienfaits étudiés de l’hysope d’eau :
- Mémoire et cognition : une étude10 publiée en 2012 dans la revue Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine a conclu que « ... l’hysope d’eau peut améliorer l’attention, le traitement cognitif et la mémoire de travail... ». En outre, une méta-analyse11 de 2014 (une étude portant sur plusieurs études combinées) indique que « l’hysope d’eau a le potentiel d’améliorer la cognition, et en particulier la vitesse d’attention ». De même, dans une étude12, de 2016 où une « amélioration statistiquement significative a été constatée dans les tests relatifs aux fonctions cognitives avec l’utilisation de l’hysope d’eau ».
Posologie suggérée : hysope d’eau – comme indiqué sur l’étiquette.
La cardamome et les propriétés antioxydantes
Épice indienne sucrée, souvent comparée à la menthe, la cardamome est utilisée depuis des siècles dans l’art culinaire et la médecine traditionnelle.
Les praticiens ayurvédiques attribuent les propriétés suivantes à la cardamome en matière de santé :
- Antioxydant
- Anti-inflammatoire
- Aide à la digestion
- Antimicrobien
- Peut aider à réduire la glycémie
- Peut aider à atténuer la stéatose hépatique13
- Peut aider à réduire le taux de cholestérol et prévenir les dommages au foie14
Cardamome – disponible sous forme d’épice alimentaire, d’huile essentielle ou d’infusion chaude.
Le gotu kola et la santé du cerveau
Le gotu kola, également appelé Centella Asiatica ou pennywort asiatique, est un légume-feuille herbacé vert couramment consommé dans toute l’Asie. Proche de la carotte, du persil et du céleri, cette herbe est riche en antioxydants, en vitamine C et en vitamines B. Elle est utilisée en médecine traditionnelle pour soigner les blessures et favoriser la lactation.
Voici quelques-uns des avantages étudiés du gotu kola :
- Santé du cerveau : selon une étude15 de 2014 publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease, les acides caféoylquiniques, principaux composants du gotu kola, peuvent aider à protéger le cerveau des dépôts amyloïdes, qui seraient à l'origine de la maladie d'Alzheimer. En outre, une étude16 de 2017 parue dans Neuroscience Letters a également révélé que l'ingrédient actif du gotu kola renforçait les neurones du cerveau et aidait à préserver la mémoire.
Posologie suggérée : gotu kola – comme indiqué sur l'étiquette.
La réglisse (DGL) et la santé hormonale et digestive
La plupart des gens qui pensent à la réglisse ont en tête le bonbon noir, et non l’herbe médicinale. Cependant, la réglisse (réglisse déglycyrrhizinée ou DGL) est une plante qui a joué un rôle important dans la médecine traditionnelle chinoise. En Chine, la réglisse est appelée gancao, ce qui signifie « herbe sucrée ». L’utilisation de la réglisse remonte à 2100 av. J.-C. et a été décrite pour la première fois dans le Classique de la matière médicale du Laboureur Céleste17 de Shennong.
On l’utilise fréquemment pour aider à combattre la fatigue surrénale, une affection commune chez les femmes. Parmi les composés actifs de la réglisse, on trouve la glycyrrhizine et la génistéine. Des études montrent les bienfaits de la réglisse DGL depuis des décennies.
La réglisse peut avoir les bienfaits suivants :
- Digestion : une étude18 de 1968 a montré sa faculté médicale naturelle à aider à soigner les ulcères d’estomac et les ulcères intestinaux et une étude19 de 1978 parue dans le British Medical Journal a montré qu’elle pouvait également être bénéfique dans la prévention des ulcères d’estomac. Elle est aussi bénéfique aux personnes ayant des maux d’estomac d’après une étude20 datant de 2012.
- Ménopause : une étude21 de 2013 a montré que la réglisse peut aider à balancer la production d’hormones chez les femmes qui présentent des symptômes liés aux changements métaboliques liés à la ménopause.
Posologie suggérée : racine de réglisse – comme indiqué sur l’étiquette.
Les propriétés antibactériennes du neem
Le neem est issu des graines, de l’écorce et des feuilles de l’arbre de neem. Il est également sous les noms de margousier, Azadirachta indica ou de lilas des Indes. Originaire d’Inde, cet arbre pousse également dans les régions méridionales de la Perse.
On attribue au neem les bienfaits suivants :
- Insectifuge
- Antioxydant
- Anti-inflammatory22
- Antibactérien
- Ant-viral23
- Aide à la digestion
- Amélioration de la santé bucco-dentaire24 lorsqu’il est utilisé comme bain de bouche ou dentifrice
Posologie suggérée : neem – comme indiqué sur l’étiquette.
Le triphala, l’arthrite et le diabète
Le triphala est un pilier de la médecine traditionnelle depuis plus de 1 000 ans. Il s’agit d’un complément composé de trois plantes médicinales qui est très apprécié des praticiens ayurvédiques. Le triphala est constitué du mélange suivant :
- Amla (Emblica officinalis) – également connue sous le nom de groseille indienne
- Bibhitaki (Terminalia bellirica)
- Haritaki (Terminalia chebula)
Voici quelques-uns des bienfaits étudiés du triphala :
- Arthrite : une étude25 de 2017 a montré que l’haritaki peut aider à réduire les symptômes de l’arthrite articulaire ; une affection fréquente associée au vieillissement.
- Diabète : le composant amla du Triphala peut aider à réduire la glycémie, selon une étude26 de 2014, tandis qu’une étude27 plus récente de 2017 a conclu que le principe actif de l’amla « ... exerce une activité antidiabétique grâce à son action sur les β-cellules du pancréas qui stimule la sécrétion d’insuline et diminue l’intolérance au glucose ».
- Goutte : l’arthrite goutteuse est une affection répandue causée par l’accumulation de cristaux d’acide urique dans les articulations, ce qui entraîne des douleurs atroces. Le triphala peut contribuer à prévenir cette affection. Une étude28 de 2016 a montré que le bibhitaki et le haritaki pouvaient tous deux diminuer le taux d’acide urique dans le sang. C’est toutefois le bibhitaki qui se montre le plus efficace.
Bien que le triphala soit fréquemment utilisé avec succès pour lutter contre la constipation, je n’ai trouvé aucune étude sur le sujet. J’ai néanmoins trouvé une étude qui confirme l’effet positif de cette plante sur le microbiome intestinal, ce qui pourrait expliquer son efficacité pour soulager ce trouble digestif classique.
Posologie suggérée : triphala – comme indiqué sur l’étiquette.
Le curcuma est un puissant antioxydant
Le curcuma, également connu sous le nom de Curcuma longa et de safran indien, est une plante à racines de la famille du gingembre. On l’utilise souvent pour ses vertus anti-inflammatoires, antioxydantes et pour la santé digestive. La curcumine, une substance chimique extraite du curcuma, serait source de nombreux bienfaits pour la santé.
Si de nombreuses personnes utilisent le curcuma comme épice pour agrémenter leur alimentation depuis plus de 4 000 ans, le curcuma a joué un rôle important en médecine. Aujourd’hui, il continue à faire l’objet de recherches en tant que traitement alternatif pour de nombreuses affections, blessures et maladies chroniques courantes.
Les bienfaits étudiés du curcuma sont notamment les suivants :
- Arthrite : le curcuma peut être utile pour réduire la douleur dans les cas de polyarthrite rhumatoïde et d’arthrose29. Les scientifiques ont découvert que le curcuma est en mesure de freiner l’inflammation au même titre que de nombreux médicaments sur ordonnance très utilisés.
- Apport d’antioxydants : le curcuma est également un puissant antioxydant, qu’il soit consommé comme épice ou comme complément de curcumine. Il peut aider à empêcher l’oxydation des cellules, d’après un rapport publié en 2016 dans la revue Diseases30.
- Mémoire : une étude31 de 2017 publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease a conclu que le curcuma peut également jouer un rôle important pour prévenir la perte de mémoire. Il pourrait être un complément essentiel pour tous ceux qui souhaitent optimiser leur mémoire.
- Asthme : une étude32 de 2010 a souligné une meilleure gestion de l’asthme bronchique en associant le curcuma à la Boswellia serrata et à la racine de réglisse. Une étude parue en 2014 dans le Journal of Clinical and Diagnostic Research33 a également indiqué que la consommation de curcuma par voie orale peut améliorer la fonction pulmonaire chez les personnes souffrant d’asthme.
Les diverses études suggèrent également que le curcuma peut être bénéfique pour d’autres affections :
- Le diabète
- L'hypertension
- Indigestion
- Calculs biliaires34
- Infections bactériennes
- Colite ulcéreuse (inflammation du côlon)
- Aider à éliminer les toxines comme le mercure de l’organisme35
Posologie recommandée : bien des personnes consomment le curcuma en le buvant sous forme d’infusion, en l’utilisant comme poudre pour certaines affections cutanées et en l’ingérant également sous forme de gélule. Les compléments de curcumine/curcuma se prennent généralement à raison de 500 mg par jour ou jusqu’à trois fois par jour.
CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ:Ce CENTRE DU BIEN-ÊTRE n'a pas pour but de fournir un diagnostic...
Références