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Sept étapes pour détoxifier naturellement votre corps

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Le terme « détoxication » peut avoir plusieurs significations, comme par exemple l’élimination des drogues addictives du corps. Cependant, en médecine préventive, il renvoie généralement à la détoxication métabolique, à savoir le processus essentiel et continu d’élimination des substances chimiques ou des déchets de l’organisme. Notre foie, nos reins, notre peau et notre système lymphatique travaillent sans relâche pour débarrasser notre corps de la multitude de toxines que nous accumulons.

Si notre système de détoxication fonctionne bien et si notre charge toxique reste faible, alors notre santé s’en trouve renforcée. Les choix de vie pratiques dans notre monde modernisé ont considérablement augmenté la charge toxique à laquelle nous sommes confrontés quotidiennement. Heureusement, divers comportements, aliments et compléments utiles peuvent aider l’organisme à se détoxifer de manière plus efficace et plus rapide.

Quatre raisons clés pour soutenir notre processus détox

1. Exposition accrue aux substances chimiques présentes dans l’environnement

Depuis la nuit des temps, les êtres vivants ont été exposés à un faible taux de toxines dans l’environnement, mais l’exposition aux produits chimiques qui nous entourent a augmenté de façon exponentielle et suscite des inquiétudes pour notre santé. Plus notre mode de vie est moderne, plus nous sommes susceptibles d’être en contact avec un large éventail de toxines, notamment des pesticides, des herbicides, des composés organiques volatils, des conservateurs, des ignifugeants (dans les vêtements et sur les meubles), des plastiques comme les phtalates et le bisphénol A (BPA), des métaux lourds (tels que le mercure) et bien d’autres.

Malgré l’incroyable aptitude qu’ont les femmes enceintes à nourrir un bébé en pleine croissance, elles ne peuvent pas protéger totalement leur bébé contre les multiples expositions chimiques auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Une étude sur les femmes enceintes a révélé que plus de 280 produits chimiques présents dans l’environnement transitent par le placenta jusqu’au fœtus. Cela illustre parfaitement la forte charge toxique qui pèse sur nous avant même notre naissance, et donc l’importance d’une détoxication régulière.1

2. Les rituels de détoxication au regard de l’Histoire

Si vous étudiez la plupart des cultures anciennes, vous constaterez qu’elles pratiquaient des rituels réguliers de détoxication. Citons par exemple les huttes à sudation des Amérindiens et les boissons à base de plantes médicinales. Les « guérisseurs » traitaient souvent les maladies à l’aide de diverses concoctions qui faisaient évacuer ou transpirer les sujets. Ces cérémonies traditionnelles permettaient de stimuler la circulation sanguine, le flux lymphatique, la digestion et la miction afin d’éliminer les déchets pour guérir.

3. Lien avec le vieillissement prématuré

La science établit une corrélation directe entre la charge métabolique en toxines et l’augmentation du stress oxydatif. Ce phénomène nous prédispose au vieillissement prématuré, à l’inflammation et aux maladies chroniques. Plus notre système contient de substances chimiques, plus nous avons de risques de vieillir et de contracter une affection chronique.

4. Lien avec le déséquilibre hormonal chez les enfants

De nombreuses toxines « des temps modernes », présentes en abondance dans notre eau, notre nourriture et nos emballages alimentaires, perturbent la fonction endocrinienne (fertilité, fonction thyroïdienne). Des produits chimiques courants tels que les plastiques et les pesticides sont en effet des perturbateurs endocriniens (PE). Ils entraînent une plus grande prévalence de déséquilibres hormonaux chez les jeunes, comme une puberté précoce et un développement anormal des organes génitaux.2

Les principaux organes de détoxication

Votre foie, ainsi que vos reins, votre peau et vos vaisseaux lymphatiques sont les principaux organes impliqués dans la détoxication du corps entier. Ce processus de nettoyage comprend une chaîne d’actions. Lorsqu’une molécule toxique pénètre dans l’organisme, elle est presque systématiquement dirigée vers le foie pour y être traitée ; c’est l’organe central de la détoxication métabolique. Une fois la molécule traitée, celui-ci la remet en circulation pour qu’elle soit éliminée par les reins.

Parallèlement, notre peau (le plus grand organe de détoxication) élimine en moyenne 900 g de toxines par jour du sang par la transpiration. C’est une donnée fascinante quand on sait que beaucoup de personnes évitent toute forme de transpiration plutôt que de profiter de ce processus pour une santé optimale.

Le système lymphatique, souvent négligé, a pour principale fonction d’éliminer les déchets de l’organisme, de fournir des nutriments aux cellules et de contenir une grande partie de notre système immunitaire. Il est constitué d’un vaste réseau de canaux et de ganglions qui parcourent tout le corps et collectent les débris cellulaires.

Comme vous pouvez le constater, notre système complexe de détoxication doit être préservé et renforcé.

Sept étapes pour réduire la quantité de toxines de notre corps

1. Ne pas prendre de drogues et de médicaments ni boire de l’alcool de façon excessive

Les sédatifs, les stimulants, la nicotine, l’alcool et de nombreux médicaments antidouleur en vente libre (comme l’acétaminophène et l’ibuprofène) sont métabolisés par le foie ou les reins et, en cas de surconsommation, ralentissent le système qui assure notre protection.

2. Boire plus d’eau

Un apport suffisant en eau tout au long de la journée favorise la circulation sanguine, le flux lymphatique et notre capacité à transpirer. De l’eau avec du citron et une pincée de sel marin ou d’électrolytes peut s’avérer encore plus détoxifiant. En effet, le citron et le sel aident nos cellules à absorber et à utiliser l’eau dont nous avons besoin.

3. Manger des produits bio issus d’animaux élevés sans cruauté

Les produits animaux provenant d’animaux élevés dans un environnement artificiel nous exposent aux hormones et antibiotiques synthétiques qui leur sont administrés et aux pesticides qu’ils consomment. Tous ces éléments se retrouvent dans notre sang après avoir consommé ces viandes et produits laitiers.

4. Manger des légumes bio

75 % des denrées alimentaires vendues dans les magasins contiennent des résidus de glyphosate. Les cultures sont délibérément génétiquement modifiées pour résister à ce pesticide. Ce pesticide tue facilement les insectes, mais il en résulte des aliments génétiquement modifiés et chargés de pesticides. Le glyphosate a été interdit dans de nombreux pays, mais pas encore aux États-Unis. L’exposition au glyphosate a été associée à un risque accru de cancer, d’infertilité, ainsi que de maladies neuromusculaires et auto-immunes.

5. Détoxifier avec de la nourriture

Pensez à manger des légumes crucifères tous les jours ; ceux qui dégagent une odeur de soufre très distincte dans la cuisine lorsqu’ils sont cuisinés : brocoli, chou-fleur, chou frisé, choux de Bruxelles, roquette, pak-choï, chou et oignons. Une fois digérés, ces derniers délivrent des composés secondaires qui régulent les enzymes du foie pour améliorer le métabolisme.3

Certaines personnes peuvent avoir du mal à les consommer en raison de leur odeur ou de leur amertume. J’estime néanmoins qu’il y en a pour tous les goûts, selon l’assaisonnement et la cuisson. Une fois que ces végétaux aux couleurs prononcées libèrent leur odeur de soufre en tout début de cuisson, leur saveur devient plus douce. Ajoutez-y du beurre de pâturage, des herbes et des épices pour concocter de délicieuses recettes.

Par exemple, avez-vous déjà goûté aux choux de Bruxelles coupés en dés, baignés dans de l’huile d’avocat et lentement rôtis au four avec du lard, du sel et un glaçage balsamique sucré ?  Ce plat aux notes aigres-douces est une véritable merveille pour les papilles gustatives.

Parmi les autres aliments connus pour faciliter la détoxication métabolique, citons la betterave, l’ail, le gingembre, les baies, le soja biologique et des épices comme le poivre de Cayenne et le curcuma.4 La racine de gingembre a la propriété supplémentaire de réduire la réponse inflammatoire et de faciliter la digestion, tandis que le poivre de Cayenne permet également de stimuler la circulation sanguine. 

6. Faire de l’exercice/Transpirer

L’activité physique demeure l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire pour notre santé. Non seulement l’accélération de votre rythme cardiaque aide votre sang à transporter plus d’oxygène vers le cerveau, mais elle facilite également le transport des globules blancs qui combattent les infections et éliminent la charge toxique de notre corps.

Et si vous vous entraînez suffisamment pour transpirer, vous bénéficiez d’une détoxication supplémentaire par la peau. L’exercice peut en outre vous procurer un certain équilibre mental et émotionnel, réduire votre risque de maladie d’Alzheimer, limiter l’accumulation de toxines dans votre corps et contribuer à l’éclat de votre peau.

La transpiration sert essentiellement à évacuer les toxines de l’organisme par la peau. Il est important de bien suer chaque jour. Il existe des solutions intéressantes, comme un sauna, un hammam ou un bain chaud. Veillez à être en bonne santé, bien hydraté(e) et à demander l’avis de votre médecin avant de vous rendre au sauna ou au hammam, car une chaleur intense peut mettre le corps à rude épreuve s’il n’est pas bien portant.

7. Prendre des compléments détox

De nombreuses herbes et autres composés naturels peuvent multiplier par dix la capacité de détoxication, tout en restant sans danger sous supervision médicale.

Les compléments détox agissent en stimulant une ou plusieurs des six phases biochimiques de la détoxication : acétylation, conjugaison aux acides aminés, glucuronidation, conjugaison au glutathion, méthylation et sulfatation. Parmi ces principaux compléments, citons :

  • Le chardon-Marie : il aide le foie en empêchant les toxines de s’attacher aux cellules hépatiques
  • La racine de pissenlit : elle renforce la capacité de détoxication du foie et, en tant que diurétique naturel, aide les reins à filtrer l’eau
  • Le glutathion ou la NAC (N-acétylcystéine) : ils participent à un processus appelé la conjugaison, qui permet d’éliminer les toxines telles que les métaux lourds et de réduire le stress oxydatif

Le chardon-Marie et le pissenlit sont disponibles sous forme de gélules ou d’infusion, tandis que le glutathion et la NAC se présentent presque toujours sous forme de gélules pour contenir leur odeur d’œuf bouilli. Un grand nombre de personnes prennent ces remèdes détox sur les conseils de leur praticien pendant une à six semaines avec un régime alimentaire de détoxication précis.

Ces programmes peuvent être souvent répétés tout au long de l’année. Prenez soin de consulter un médecin, car des traitements détox accélérés peuvent être nocifs ou entraîner des effets secondaires indésirables (courbatures, maux de tête et fatigue).

En règle générale, l’adoption d’habitudes alimentaires saines, la transpiration et la pratique d’activités physiques régulières permettent d’éliminer les toxines de notre corps. Cette purification peut être efficacement accrue par un programme intense (sous contrôle médical) à base de compléments détox, d’un régime alimentaire adapté et d’une routine d’exercices stratégiques.

Références :

  1. A Benchmark Investigation of Industrial Chemicals, Pollutants, and Pesticides in Umbilical Cord Blood. Environmental Working Group, July 14, 2005
  2. Fudvoye J, Lopez-Rodriguez D, Franssen D, Parent AS. Endocrine disrupters and possible contribution to pubertal changes. Best Pract Res Clin Endocrinol Metab. 2019;33(3):101300. doi:10.1016/j.beem.2019.101300
  3. Nho CW, Jeffery E. The synergistic upregulation of phase II detoxification enzymes by glucosinolate breakdown products in cruciferous vegetables. Toxicol Appl Pharmacol. 2001;174(2):146-152. doi:10.1006/taap.2001.9207
  4. Hodges RE, Minich DM. Modulation of Metabolic Detoxification Pathways Using Foods and Food-Derived Components: A Scientific Review with Clinical Application. J Nutr Metab. 2015;2015:760689. doi:10.1155/2015/760689

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